En 1977, Galathée a marqué un tournant dans l’exploration sous-marine. Conçue par l’architecte et océanographe Jacques Rougerie, cette habitation subaquatique a été imaginée comme un espace de vie pour les scientifiques.
Ces derniers pouvaient mener des recherches prolongées sous l’eau, tout en bénéficiant de confort et de sécurité.
Un habitat pionnier
Galathée a été conçue pour accueillir entre 4 et 5 personnes sur une période de 1 à 3 mois. Longue de 7 mètres et large de 2,2 mètres, elle pouvait être immergée entre 9 et 60 mètres de profondeur.
Son design s’inspire des formes naturelles et marines. Les larges hublots en méthacrylate offraient une vue panoramique sur les fonds marins.
Par contre, il n’existe aucune photo sous-marine de cet habitat qui, malgré de multiples aventures, ne sera jamais complètement immergé et utilisé sous la mer.
Une avancée technologique et écologique
À une époque où l’exploration sous-marine était encore balbutiante, Galathée intégrait des innovations majeures. Elle était la première structure de ce type à ne pas être posée sur le fond marin, mais suspendue dans la colonne d’eau. Cela permettait une meilleure préservation de l’écosystème et une utilisation plus flexible selon les besoins scientifiques.
Un héritage durable
Aujourd’hui, Galathée est exposée au port d’Osaka, au Japon, au sein du Pavillon de la mer, un musée émanant également de Jacques Rougerie. Elle symbolise une vision durable de l’exploration marine, ouvrant la voie à d’autres projets sous-marins, comme Aquabulle et Hippocampe.
Ces derniers sont également les projets de Rougerie. Ces initiatives sont autant de pas vers une civilisation des « Mériens ».
C’est d’ailleurs la vision de l’architecte ; une vision où l’humanité cohabiterait harmonieusement avec l’océan.